L'histoire de l'abbaye cistercienne de Franquevaux commence au milieu du xiie siècle au Castrum Belvedin(château de Beauvoisin). Celui-ci aurait appartenu aux Templiers avant de revenir à la famille du vicomte de Nîmes.
En 1141 un groupe de moines envoyés par le jeune Ordre de Cîteaux requiert l'hospitalité du seigneur Pierre de Belvedin. Ils avaient traversé à pied la France, menés par le père abbé Galthérius, dans le but de fonder une abbaye. Celui-ci après une longue prospection, décide d'implanter son abbaye au milieu du pays camarguais. Pour cela il a tenu compte de l'isolement du lieu, de critères divers notamment telluriques, voire occultes…
En 1143 un gentilhomme du pays, nommé Pons-Guillaume, fit la donation de terres au bord du vaste étang de Scamandre. L'évêque de Nîmes, Aldebert, entérine cette décision, faisant de Galthérius (Gautier) le premier père abbé de cette épopée spirituelle. L'abbaye sera construite durant soixante dix ans avec les pierres des carrières de Fontvieille charriées par bateau sur un ancien bras oriental du Rhône. Rapidement, elle devient l'une des plus importante du Languedoc.
Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que Galthérius était un mage Jerbiton, pieux certes, mais surtout conscient que l'habit ecclésiastique lui proférait une très bonne couverture pour ses activités magiques. Ayant trouvé un lieu possédant une aura magique certaine (3) car situé sur les ruines d'une ancienne cité païenne ( Caramignan), il décida d'y fonder une alliance sous couvert d'abbaye bien sûr. La majeure partie des occupants de l'abbaye étaient de véritables moines, ignorant tout des pratiques magiques ayant lieu dans les salles secrètes creusées sous l'édifice. C'est au cours de ces travaux d'excavation que Galthérius tomba sur un antique grimoire dans lequel figuraient quelques formules magiques qui lui étaient totalement inconnues. Il comprit alors tout l’intérêt de fouiller ces ruines souterraines plus méticuleusement. Bientôt le vieux magus rechigna à sortir des ces souterrains et ses collègues durent prétexter devant les autres moines que Galthérius prenait retraite du mondes des hommes pour se rapprocher de dieu. Et puis le mage finit par ne plus sortir de ce labyrinthe de souterrains antiques. Sur les 3 mages partis à sa recherche, un seul revint, à moitié fou, parlant de fantômes vengeurs et de visions d'une cité antique et de pratiques orgiaques sans nom. Les mages restant scellèrent les souterrains et fuirent en laissant l'abbaye aux mains de véritables hommes de Dieu, ignorant tout du drame qui venait de se jouer sous leurs pieds.
Il y a de cela environ 3 ans, les tunnels antiques furent à nouveau découverts lorsque des travaux de construction d'une nouvelle crypte furent décidés. Et l'histoire semble se répéter, mais avec plus d'ampleur cette fois-ci. C'est l'ensemble des moines de l'abbaye qui parait obsédé par Caramignan. Ils s'en vont régulièrement errer dans les sombres tunnels, seuls ou par groupes, parlant dans une langue oubliée de tous ou presque et s'adonnant à des pratiques païennes. Ils sont en vérité possèdés par les fantômes de la cité en ruine.
Les mages de l'alliance sont mis au courant par la lettre envoyée d'un vieux mage de la région, qui a voulu revoir son ancienne alliance de Franquevaux avant de mourir. Ce qu'il vit là-bas en pénétrant dans l'enceinte de l'abbaye l'inquiéta au plus haut point, aussi a t-il décidé de demander aux mages d'enquêter sur les moines et le mystère de Cramignan...