Entre 1090 et 1103 le château Saint-Nicolas et sa « condamine » sont érigés, territoire dans sa dépendance où prennent place les marchés et le lieu de culte, la chapelle de pèlerinage Sainte-Marie sont édufiés. Sur la colline même de Montpellier s'élève le village Saint-Firmin à proximité du site castral. A l’est, la villa de l’évêque de Maguelone, sur la colline de Montpelliéret . Là se développe un habitat autour de l’église Saint-Denis. Les initiatives de Guillaume V et surtout de Guillaume VI, dans la première moitié du XIIe s., accroissent la puissance de Montpellier par toute une série de mesures, politiques, économiques et démographiques : affirmation de leur pouvoir face aux potentats locaux, accords avec Gênes et Pise, réouverture du port antique de Lattes, contrôle de la monnaie melgorienne, soutien aux hôpitaux, aux ordres religieux avec le contrôle des implantations concurrentes (clunisiens), faveurs accordés aux émigrants, etc.
En 1130-1140, une enceinte urbaine réunit, sous le contrôle du bourg castral, le noyau Saint-Firmin et le nouveau quartier Sainte-Croix où Guillaume VI a implanté son palais vers 1129. L’acte d’enclore manifeste, à Montpellier comme ailleurs, l’affirmation d’un pouvoir sur la ville naissante. Il provoque une violente sédition d’une partie de la chevalerie urbaine ; entre 1140 et 1143, Guillaume VI, chassé de Montpellier, ne parvient à assiéger victorieusement la ville qu’avec l’appui du Pape, des Gênois, des Pisans et des Catalans. Après sa reprise en main par les Guillaume, la ville connaît une période de très grande prospérité dans la seconde moitié du XIIe s. Un système politique pré-consulaire se met en place. Les métiers majeurs qui fondent la vie économique sont très actifs : changeurs, teinturiers, poivriers. Les marchands montpelliérains représentent le Languedoc aux foires de Champagne et installent des comptoirs dans les principaux ports méditerranéens. L’université, avec l’enseignement du droit et de la médecine, donne déjà à cette ville sa particularité : un grand centre financier, carrefour des échanges entre Méditerranée et pays nordiques, doublé d’un centre intellectuel renommé. Dès les années 1160, l’évêque de Maguelone possède sa « salle » dans la zone de Montpelliéret qui borde la route. Se crée alors un quartier « urbain » de sa coseigneurie nettement opposé au caractère rural de la majeure partie des biens épiscopaux, notamment sur le sommet de la colline près de la paroisse Saint-Denis.
L’année 1204 voit une double révolution : l’arrivée au pouvoir d’un lignage concurrent, celui du roi d’Aragon et, en contre partie de leur complicité, l’octroi aux habitants d’une charte de franchise extrêmement libérale. Les libertés urbaines sont comparables à celles des cités italiennes ; la ville atteint alors son apogée. Les consuls tirent parti de la minorité de leur seigneur Jacques Ier et de la situation particulière de Montpellier, enclave aragonaise dans le midi capétien. Il y a entre 35 000 et 40 000 habitants, ce qui la place largement en tête des cités voisines, à un rang comparable à celui de Rouen, deuxième ville du domaine français après Paris. Les consuls tirent parti de la minorité de leur seigneur Jacques Ier et de la situation particulière de Montpellier, enclave aragonaise dans le midi capétien. Leurs premières décisions marquent une prise de possession de la ville, politique et économique, mais aussi topographique. C’est d’abord, dès 1205, la construction d’une seconde enceinte, la Clôture commune. L’autre initiative d’envergure porte sur l’aménagement d’un centre civique, religieux et marchand, au milieu de la vieille Condamine : les consuls s’approprient l’église Sainte-Marie qui, sous le nouveau vocable de Notre-Dame des Tables devient l’église-mère de la communauté, siège de ses assemblées ; ils implantent la maison consulaire à proximité immédiate. Enfin, avec une réglementation contraignante, ils fixent les marchés dans ce même secteur et construisent, dès 1212, une poissonnerie couverte. Les élites de la ville s'y installent également, ainsi que quelques boutiquiers, une quinzaine de demeures au total. les rues Française, de Centrayragues et de l’Argenterie convergent vers l’église Sainte-Marie.
Au faubourg, de nouvelles institutions viennent accompagner le développement urbain ; ce sont notamment les ordres mendiants, au nombre de sept et dont les principaux, respectant la règle des 500 pas, forment un quadrillage spectaculaire de la ville aux quatre points cardinaux. Sur le Puy Arquinel, le « quartier latin » montpelliérain accueille les écoles de droit et de grammaire.
Le quartier saint-Firmin possède sa propre église et d'une "salle", sorte de maison fortifiée, propriété du comte de Montpellier ( le roi d'Aragon).
Le faubourg de Montpelliéret abrite notamment l'église Saint-Denis et son cimetière attenant. L'évêque de Maguelone y possède plusieurs maisons.
Le quartier saint -croix possède une église consacrée en 1200.
La "villa nova", quartier en dehors des murs de la ville et près de la route du pélerinage vers Compostelle, s'étend près de l'hôpital Guilhem, crée pour les indigents au Sud de la ville. L'établissement accueille aussi des pélerins.
Il est à noter que la ville possède une communauté Juive avec son quartier( entre le quartier st-firmin et la condamine), sa synagogue, maison de l’aumône, école, boucherie. Ils ont été chassés d'Ibèrie par les Almohades. Montpellier est assez cosmopolite. On peut y trouver des marchands venus de Gênes, Pise, Al-Andalus, l'Afrique du nord ou de Palestine. Nombreux sont aussi les médecins réputés, Chrétiens, Musulmans ou Juifs, qui viennent ici confronter leurs thèses et leurs savoirs. En effet, en 1181 le comte Guilhem VIII accorde à quiconque le désire le droit d'ouvrir une école de médecine à Montpellier. Peu à peu, ces écoles s'organisent en une corporation. En 1220, le légat pontifical Conrad donne à l'université de médecine de Montpellier ses premiers statuts officiels ; elle est placée sous la juridiction de l'évêque de Maguelone, mais le chancelier doit être pris parmi les docteurs eux-mêmes.
La ville est administrée par 12 consuls majeurs, qui sont les vrais maîtres de la ville. Viennent ensuite les consuls de métiers ( un pour chaque corps de métiers) et les consuls de mer ( pour les activités liées à la mer).
Il est à noter que la ville possède une communauté Juive avec son quartier( entre le quartier st-firmin et la condamine), sa synagogue, maison de l’aumône, école, boucherie. Ils ont été chassés d'Ibèrie par les Almohades. Montpellier est assez cosmopolite. On peut y trouver des marchands venus de Gênes, Pise, Al-Andalus, l'Afrique du nord ou de Palestine. Nombreux sont aussi les médecins réputés, Chrétiens, Musulmans ou Juifs, qui viennent ici confronter leurs thèses et leurs savoirs. En effet, en 1181 le comte Guilhem VIII accorde à quiconque le désire le droit d'ouvrir une école de médecine à Montpellier. Peu à peu, ces écoles s'organisent en une corporation. En 1220, le légat pontifical Conrad donne à l'université de médecine de Montpellier ses premiers statuts officiels ; elle est placée sous la juridiction de l'évêque de Maguelone, mais le chancelier doit être pris parmi les docteurs eux-mêmes.
La ville est administrée par 12 consuls majeurs, qui sont les vrais maîtres de la ville. Viennent ensuite les consuls de métiers ( un pour chaque corps de métiers) et les consuls de mer ( pour les activités liées à la mer).
1 - Le castellum
1a. Chapelle-porte Saint-Nicolas
1b. Quartier du Cannau
2 - La Condamine
2a. Quartier des marchés
2b. Porticum d’Obillion
3 - Montpelliéret
3a. La “Salle” de l’évêque
4 - Quartier Sainte-Croix
4a. Le palais
5 - Quartier de Villa nova
6 - Le château-fort
Légendes de Montpellier :
La forêt de Montmaur : Appelée ainsi à cause des cadavres des pendus exposés aux potences sur le « Mont de la Mort ». Ces bois sont réputés pour être habités par des sorcières qui viendraient ainsi s'y approvisionner en cadavres frais...
Légendes de Montpellier :
La forêt de Montmaur : Appelée ainsi à cause des cadavres des pendus exposés aux potences sur le « Mont de la Mort ». Ces bois sont réputés pour être habités par des sorcières qui viendraient ainsi s'y approvisionner en cadavres frais...
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